La source de cette friction ? Un article jugé tendancieux publié le vendredi 1er décembre 2023, intitulé "Au Burkina, la propagande fait rage après l'attaque djihadiste sur Djibo". Un titre qui a provoqué l'ire du gouvernement, dénonçant un exercice d'équilibrisme intellectuel qui penche un peu trop du côté des "Hommes sans foi ni loi".
Loin de plier devant les accusations, le Gouvernement de Transition affirme haut et fort que jamais il n'a cédé à la tentation de la propagande dans sa lutte contre le terrorisme. Il reproche au journal Le Monde de légitimer discours et propagande terroristes en cherchant à établir un équilibre entre l'État burkinabè et les terroristes responsables de l'attaque de Djibo.
Le ton monte quand le gouvernement exprime son regret face à la tentative du journal de vendre l'idée d'une guerre des chiffres, déclarant que la victoire des Forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie sur les forces du mal est indiscutable. Il accuse Le Monde de trahir son devoir de vérité en prenant des libertés avec les faits.
Dans cette bataille d'opinions cruciale pour l'indépendance et la souveraineté du Burkina Faso, le gouvernement choisit de suspendre la diffusion du journal, affirmant son engagement envers la cause nationale. Il appelle la population à rester sereine, rejetant les esprits perfides enveloppés sous le manteau de la presse qui cherchent à semer le doute et la confusion dans l'opinion. Une décision radicale dans ce bras de fer entre le pouvoir et la plume.
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