Dans un pas de danse géopolitique audacieux, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de faire leurs adieux à la force antijihadiste G5 Sahel, rejoignant ainsi le Mali dans cette démarche.

Burkina Faso, Niger, Mali


Cette valse diplomatique, orchestrée par des régimes militaires, semble précipiter le déclin de l'organisation créée en 2014 pour lutter contre le jihadisme au Sahel.


Le duo Burkina-Niger a pris la piste de sortie avec une déclaration conjointe le samedi 2 décembre, déclarant avec une souveraineté affirmée leur retrait "de l'ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe". Un pas en arrière qui, selon eux, découle de la difficulté de l'organisation à atteindre ses objectifs et des entraves institutionnelles dépassées qui contrarient leurs ambitions de faire du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement.


Affirmant assumer une "responsabilité historique", les deux pays dénoncent une organisation qui pourrait servir des intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel. Ils rejettent catégoriquement toute soumission à un quelconque diktat étranger, proclamant haut et fort leur engagement envers l'indépendance et la dignité.

Burkina Faso, Mali, Niger


Ce retrait fait écho à la décision du Mali en mai 2022, également gouverné par des militaires, qui percevait l'organisation comme "instrumentalisée par l'extérieur". Un trio de pays sahéliens les plus touchés par les violences jihadistes – Mali, Niger et Burkina – s'est rapproché pour former l'Alliance des États du Sahel, envisageant même la création d'une confédération avec des ambitions fédérales à long terme.


Alors que la danse diplomatique s'intensifie, la situation sécuritaire au Sahel continue de se dégrader, accentuée par une attaque jihadiste meurtrière à Djibo, au Burkina Faso, fin novembre. En parallèle, les régimes militaires du Burkina Faso et du Niger, aux prises avec des coups d'État et des relations tendues avec la France, ont trouvé un certain équilibre dans l'Alliance des États du Sahel. À Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, des manifestants ont scandé des slogans soutenant le régime de transition, créant une toile de fond dynamique pour ces évolutions politiques.


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